Simone Joubert

Simone Joubert

Femme  •   Acting

Attaché aux industries pétrolières des frères Deutsch de La Meurthe, le père de Simone se trouvait en poste à Bilbao lorsque l'enfant naquit. La famille regagna la France six mois plus tard et s'installa dans une vaste résidence de fonction à Floirac, près de Bordeaux. Simone Rey y passa son enfance, jusqu'à la mort de son père en 1911. À la suite de quoi sa mère occupa avec elle un petit appartement de Bordeaux où la fillette prit ses premières leçons d'art dramatique. À moins de 16 ans elle obtint son baccalauréat. Sa mère et elle allèrent ensuite vivre à Paris dans une pension de famille de la rue de Petrograd. La guerre faisait rage. L'adolescente, qui allait bientôt adopter le patronyme de sa mère : Joubert, fut admise au Conservatoire dans la classe de Maurice de Féraudy Il lui fallut gagner sa vie, ce qu'elle fit d'abord à Bordeaux, en jouant au Trianon, cinq mois durant et pour 300 F par mois, une pièce différente chaque semaine. Après quoi Simonne Joubert revenue à Paris se lança dans le cinéma où elle obtint quelques figurations dès 1917, notamment dans des films dont la vedette était Prince-Rigadin. Féraudy la fit jouer. D'autres rôles plus importants suivirent, auprès de Prince et de sa seconde femme, Gabrielle Debrives, plus connue sous le sobriquet de Totoche, qui furent bientôt des amis très proches. Simonne Joubert, brune pétillante, était devenue une comédienne appréciée mais elle cherchait encore sa voie. Totoche la conduisit au Théâtre de Paris où le directeur de scène, Bernard, avait besoin d'une interprète pour une pièce de Bataille. Après audition, avenue du Bois,Simonne Joubert fut engagée au cachet de 1 000 F par mois.Léon Volterra. » Ancien « bonisseur » de cinéma forain, il avait eu l'astuce, en pleine guerre, de prévoir que les permissionnaires auraient besoin de spectacles. Il avait donc acheté, quand personne n'en voulait, l'immense hall d'attractions de la rue de Clichy dont il allait faire le Casino de Paris, où la première de la légendaire revue Laisse les tomber ! menée par Gaby Deslys en 1917 fut, un événement. Léon Volterra se trouvait au début d'une ascension mirobolante lorsqu'il rencontra la très jolie Simonne Joubert. « C'est le ler mai 1920 que j'ai connu Léon. Nous ne nous sommes plus quittés, confiait-elle en 1985. Le mariage (civil) eut lieu en 1921. Je disais adieu au cinéma. Plus question de jouer la comédie. J'allais m'occuper longtemps de l'administration des salles que nous possédions : un théâtre à Bruxelles, l'ensemble formé par le Casino de Paris, le cabaret Le Perroquet et le Théâtre de Paris (qui communiquaient), plus tard Luna Park, une écurie de courses, à partir de 1926 le Théâtre de Marigny racheté à Abel Deval... À certain moment nous avons eu mille employés en tout. Il m'arrivait de composer des chansons pour des revues, mais c'est Léon qui était à la SACEM. » Un jour vint où Simonne Joubert-Volterra se trouva évincée et divorça. Elle se retira dans le gigantesque Château Volterra que son ex-mari avait fait bâtir au Cap Camarat près de Saint-Tropez. C'est là, au sommet des falaises surplombant la mer, qu'elle s'éteignit à 91 ans.

     

Informations personelles

Date de naissance

1898-10-26

Date de décès

1989-06-26 (90 ans)

Apparitions connues

1

Lieu de naissance

Bilbao, Vizcaya, País Vasco, Spain

Films