Ernst Van Duren
Homme • Acting
Un physique avantageux et un indéniable talent de danseur acrobatique firent d'Edmond (ou Ernest) Van Duren le partenaire attitré de la meneuse de revue Edmonde Guy, quand les grands spectacles des années vingt lui permirent de briller de tous ses feux. La Revue de la Femme de l'été 1922 aux Ambassadeurs fit beaucoup pour la renommée d'elle et de lui. C'est en 1923 que Van Duren eut son premier rôle à l'écran dans La Garçonne d'Armand du Plessy. Le music-hall le happa de nouveau, avec par exemple la revue du Casino Paris en 1926-1927; puis des tournées européennes. Retour à l'écran toujours avec Edmonde Guy - dans Mon Paris et surtout un film allemand, Attractions, qui séduisit Lucie Derain; le 5 mai 1928 elle s'enthousiasmait dans La Cinématographie française:« Quel coup de maitre que ce début de Van Duren, acteur souple, naturel, aisé, au jeu très fin, au visage séduisant.» Ayant supervisé Mon Paris, Germaine Dulac engagea de nouveau le robuste danseur pour Princesse Mandane où il partagea naturellement la vedette avec Edmonde Guy, se montrant plus convaincant qu'elle, avec une sorte de fougue populaire justifie par un personnage d'homme simple entrainé dans un rêve qui le dépasse. Tourné en 1928 par Gaston Ravel Figaro donna au danseur rien moins que le rôle-titre, et le 15 mars 1929 Cinéa-Ciné pour tous vit seulement en Van Duren «un sympathique Figaro, un peu trop joli cœur». Une dernière fois, en qualité de danseur et chorégraphe, il fut tête d'affiche de la revue du Palace La Beauté de Paris. avec l'éternelle Edmonde Guy. Mais la belle le délaissa. Désespéré, après un ultime diner offert à ses amis, que raconte Sylvette Filla- cier dans Chante Cigale, Van Duren se suicida.